Nous avions grossièrement établi une ébauche  de parcours passant par les différentes curiosités que nous tenions à visiter .

Concernant plus précisément l' itinéraire décrit sur cette page "Au Nord d' Ubud ", il figure en rouge sur la carte ci-dessous .

Le loueur de voitures que nous avions contacté sur le net était venu nous déposer le véhicule directement sur notre lieu d' hébergement à Ubud .

Sur le coin de la table où nous prenions notre petit-déjeuner, nous rédigions les papiers liés à cette location .

Nous avions opté pour la "Karimun" (à gauche sur les images ci-dessous) car la forme de ce modèle nous paraissait particulièrement bien adapté au transport de nos bagages . Nous héritions du modèle figurant à droite ... il n' y avait pas tricherie : de forme différente, cette version répondait à la même appellation : Suzuki Karimun ! En amateurs avisés du jeu de "Tétris", nous parvenions néanmoins à rendre invisibles nos bagages, tous contenus dans le coffre de notre Karinum  dont la couleur n' était pas vraiment très discrète !

Nous quittions Ubud  par l' Est ... Un vingtaine de kilomètres plus loin, nous atteignions Klungkung, une ancienne capitale royale, également connue sous le nom de Semarapura .

Nous y stationnions, et entreprenions la visite d' un bel ensemble de monuments issus de la dynastie Gelgel  : le palais de justice (Kerta Gosa),

le pavillon flottant (Bale Kambang) et le Klungkung Museum .

La construction du palais de justice date du XVIIIème siècle, s' y arbitraient alors les conflits, où justice était rendue .

Au plafond, figurent de superbes peintures, représentant les différents supplices que les coupables étaient susceptibles de subir .

Au milieu du jardin, entre nénuphars et lotus, trône le pavillon flottant, auquel on accède par une passerelle bordée de sculptures en pierre .

Il constituait, pour les membres de la famille royale, un espace de détente et de repos .

Nous abordions alors la région de Sidemen ... réputée l' une des plus belles de l' île . Traversant des vallées cultivées de rizières en terrasse,

de maïs, de piments et de girofliers, nous y découvrions de majestueux panoramas assez représentatifs de la campagne balinaise .

Situé au pied du mont Agung, Besakih  est le plus grand temple de Bali ; il est également à ce titre, le plus vénéré .

Notre guide papier nous avait mis en garde sur le harcèlement pratiqué envers les touristes, si bien que nous avions un peu hésité à nous

y rendre (pour ces raisons, certaines agences de voyage n' y emmènent d' ailleurs plus leurs clients !)  .

Cela aurait été dommage de passer à côté de la visite d' un tel site ... nous convenions d' y aller, quitte à faire demi-tour si la pression ressentie était trop importante ! Non munis de sarongs pour nous couvrir les jambes, nous étions contraints de nous rendre au bureau des guides afin

d' en louer un pour chacun d' entre nous (port obligatoire !) . Un cahier où figuraient des sommes astronomiques versées à titre de donation nous était présenté . Nous ne pouvions consentir à verser de telles sommes, aussi, nous apprêtions-nous à faire demi-tour . Déterminant la cause perdue, le prix chutait brusquement d' une dizaine de fois ... Il devenait cette fois pour nous, raisonnable : environ 3€ par personne, location de sarong incluse . C' est accompagnés d' un guide qui nous était spécialement affecté, que débutait la visite .

Notre guide papier mentionnait qu' il était aujourd' hui impossible de se balader librement dans le temple ...

Nous y avons cependant vu plusieurs groupes de touristes ayant entrepris seuls, la visite . Il fallait alors, nous le pensions, être en possession

de sarongs, et demeurer sourd aux injonctions des "gardiens du temple" ?!

Précédés de notre guide, nous débutions à pieds, par une petite grimpette, le long d' une allée bordée de boutiques de souvenirs, jusqu' à atteindre les premières constructions du temple, s' étageant sur une colline .

Le temple est dédié aux trois grandes divinités hindoues : Brahma  (feu, créateur), Vishnu  (eau, protecteur), Çiva  (vent, destructeur) et à

d' autres plus mineures . L' ensemble est constitué de différents temples occupant des terrasses composés eux-même de nombreux autels .

Les pagodes possèdent un certain nombre de merus  (toits successifs) en chaume, dont le nombre varie en fonction des castes qui viennent

y prier .

L' ensemble a été très soigneusement restauré suite à l' éruption du mont Agung, survenue au cours de l' année 1963 ...

Sa visite nous avait bien plu . Et zut ... Je n' avais pas pris la peine de recharger les batteries de mon APN : ainsi, la majorité des images évoquant Besakih, sont-elles issues de notre petit Pentax  étanche ... Dommage !

C' est depuis le village de Penelokan  que nous découvrions le lac Batur,  dominé par son imposant volcan .

Penelokan  signifie "l' endroit d' où l' on regarde" ... Il faut s' acquitter d' un droit de péage pour pouvoir avoir accès à ce village .

Le point de vue est magnifique ; il est fréquenté par des vendeurs de sarongs, et de divers souvenirs, un peu pressants ...

Nous convenions de rejoindre les rives du lac pour y passer la nuit . Par une petite route tortueuse et défoncée, fréquentée par de très

nombreux camions acheminant du sable volcanique destiné à la construction, nous rejoignions Kedisan . Le village ne présente pas beaucoup

d' intérêt, et l' offre en matière d' hébergement nous a semblé très limitée . Ainsi, nous rendions-nous au Segara, un établissement que nous jugerions proche du sordide .

L' activité touristique nous a semblé ici en déclin, à l' image de son embarcadère depuis lequel des balades en bateau sur le lac étaient organisées, laissé aujourd' hui dans un triste état d' abandon . Cette navigation ayant longtemps bénéficié d' une réputation d' arnaque et de véritable racket semble désormais être boudées par les touristes !

A contrario de l' ambiance générale ressentie à Bali, les habitants de cette partie de l' île nous ont semblé peu accueillants, cherchant à outrances, à tirer profit des quelques touristes fréquentant encore les lieux . Nous étions notamment submergés de propositions de guides voulant nous accompagner au sommet du mont Batur  (1 717 m) . Nous aurions volontiers entrepris seuls cette ascension, mais il semble exister une véritable mafia locale qui n' hésite pas à agresser ou à racketter les touristes s' y étant aventurés sans guide ... nous ne pouvions cautionner cet harcèlement, et convenions de ne pas nous y rendre, même accompagnés .

Le lendemain, nous nous contentions de suivre la route bordant de plus ou moins près, les rives du lac . Elle traverse par endroits, un paysage curieux et triste, bordé de coulées de lave refroidies . Les villages abordés nous ont semblé bien mal entretenus ... rien ne nous avaient vraiment incités à faire étape en quelqu' endroit que ce soit, et décidions assez rapidement de quitter les bords de ce lac qui ne nous avait pas spécialement enchantés .

Après avoir rejoint Penelokan, nous nous égarions un peu sur des routes bordées de rizières ...

Tampaksiring  est une petite ville sans charme . Elle reçoit néanmoins la visite de très nombreux pèlerins et autant de touristes, se rendant à la réputée source de Tirta Empul  et au temple de Gunung Kawi .

Ainsi, la source sacrée accueille t ' elle chaque jour des centaines de pèlerins venus se purifier dans ses eaux miraculeuses (elles auraient

des pouvoirs magiques de guérison et de survie) . Ils offrent aux touristes, un spectacle assez étonnant . L' endroit est plutôt agréable,

et s' y promener nous a semblé vraiment plaisant .

 Transitant via les côtes Nord de Bali, une route assez longue, encombrée, et souvent très sinueuse allait nous mener jusqu' à la région de Munduk ...

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