Nous n' aimons pas trop l' ambiance des villes auxquelles nous préférons ceux des grands espaces naturels .

Nous jugions que passer 3 nuits à Buenos Aires (deux jours pleins, dédiés à la seule visite de la ville) constituait une durée raisonnable .

Nous nous y serions cependant, volontiers attardés un peu plus, prolongeant le séjour ne serait-ce que d' une journée tant la ville offre de diversité et peut se révéler fascinante ... trois jours semblent effectivement une durée minimum, raisonnable et nécessaire pour profiter des charmes de la capitale argentine . Notre visite s' est orientée respectivement vers les quartiers touristiques du Centro ; de San Telmo ; de la Boca ; de Recoleta et de Palermo  ; de Puerto Madero que nous avons tous atteints à pied, depuis notre lieu de résidence (voir la carte ci-dessous) .

Ils offrent chacun, des caractères différents, vraiment très marqués .

Nous empruntions tout d' abord, plusieurs rues piétonnes regroupées dans le Centro . On y retrouve les principales administrations, les banques

et les commerces de la ville . Ici, parviennent à se côtoyer sans réelle disgrâce, des bâtiments de la Belle Époque  et des constructions beaucoup plus modernes . L' ambiance y est plutôt du genre très animée ;  cohabitent les employés, ceux venus y faire du shopping, les touristes ... vous

l' aurez compris, tout ici nous est apparu comme étant joyeusement hétéroclite . Nous débouchions sur la Plazza de Mayo  bordée de ses beaux bâtiments . Elle symbolise le cœur de la ville, car connue comme le premier endroit où les espagnols se seraient installés, mais par ailleurs, parce que tant d' évènements majeurs s' y sont depuis  déroulés .

Nous dirigeant vers le quartiers de San Telmo, nous découvrions  quelques autres somptueux bâtiments, de belles églises, d' antiques librairies et pharmacies . Le quartier de San Telmo avait été un quartier résidentiel chic ; quelques vieilles maisons typiques de style andalou et autre style colonial, pouvaient encore en témoigner . Souvent laissées à l' abandon, certaines d' entre elles ont été restaurées avec soin, transformées en hébergements touristiques, en centres culturels, en ensemble de boutiques d' artisanat et d' antiquaires ... Nous y découvrions de très beaux patios intérieurs . La Plazza Dorrego abrite le marché aux puces de BA ; nous errions dans les halles de son marché odorant ; nous y visitions

le Museo Historico nacional  abrité dans un joli édifice colonial peint en rouge : une visite payante bien que notre guide l' indiquait gratuite ... Bof ! Nous aurions pu nous en passer !

Nous prolongions jusqu' à atteindre le vieux port situé sur les rives du fleuve Riachuelo . Nous pénétrions dès lors, dans le très coloré et populaire quartier de la Boca  constitué essentiellement de petites maisons basses en bois et tôle ondulée, parfois dressées sur pilotis pour se défendre des fréquentes inondations du rio .

Le quartier est vraiment très touristique . Dans la fameuse Caminito  (une ancienne voie de garage) se jouent des spectacles de rue et s' alignent de très nombreuses boutiques de souvenirs, des cafés, des restaurants aux terrasses desquels virevoltent dans un but commercial, des danseurs de tango . La balade demeure cependant agréable et il nous a semblé que le quartier n' en conservait pas moins, une certaine authenticité !

Nous sillonnions le réseau de ruelles qui se développaient autour de Caminito, mais ne pouvions pas aller au-delà . Effectivement, pour

des raisons de sécurité, des policiers en interdisaient l' accès, canalisant ainsi le flot des badauds, vers les seules zones semblant dédiées

à l' activité touristique .

Sur le chemin du retour, nous longions les tribunes du fameux stade de la Boca Juniors : la Bombonera . Il est  le stade ayant vu évoluer

Diego Maradona, encore aujourd' hui idolâtré . Ce dernier a déclaré à son sujet, qu' il était "le temple du football mondial" . Il règne ici aussi,

une atmosphère très commerciale : on visite le stade, son musée, on y vend des maillots, des écharpes, des posters ... Il aurait été très tentant de figurer parmi les 50 000 spectateurs passionnés qui ne manquent pas de s' y réunir dès lors qu' y joue son équipe !  Comme à Auckland  concernant le rugby, l' occasion ne s' est cependant pas présentée .

Le lendemain, nous prenions la direction du très "propre" quartier de Recoleta . Traversant une autre partie du Centro, nous nous attardions dans les rayonnages d' une librairie figurant parmi les cinq plus belles au monde . Aménagée dans un ancien théâtre à l' italienne (le Gran Splendid),

la librairie El Ateneo  a effectivement beaucoup de cachet ! Le quartier de Recoleta  était bien différent de ceux que nous visitions la veille : il n' était pas sans nous rappeler l' harmonie ultra-chic des quartiers les plus cossus de nos capitales européennes .

Dans un joli parc ombragé de ce même quartier de Recoleta, nous découvrions la belle et immaculée Iglesia Nuestra Señora del Pilar  à côté de laquelle se trouve le Cementario de la Recoleta : le "Père Lachaise latino-américain" . Entre le réseau complexe des allées bordées des caveaux familiaux, les touristes s' y pressent essentiellement pour rendre hommage à Eva Peron qui y est enterrée . Puis, nous empruntions les arcades de couleur jaune du Paseo del Pilar  et débouchions sur la Plaza Francia . Nous y visitions son intéressant Museo nacional de Bellas Artes  derrière lequel nous découvrions la Floralis Generica, une sculpture moderne qui s' ouvre et se ferme avec le soleil .

Nous poursuivions la balade dans le quartier de Palermo . A la fois populaire et résidentiel, peuplé de boutiques, de bars et de restos branchés ...

il revêt un caractère un peu "bobo" . Nous avons bien aimé nous promener le long de ses ruelles pavées bordées de platanes et de coquettes maisons basses étendant la balade jusqu' à un immense parc agrémenté de lacs, de fontaines, de statues et de jardins fleuris (parque 3 de Febrero), domaine où s' adonnent à leur activité favorite les joggeurs, les cyclistes, les amateurs de rollers ...

C' est également dans le quartier de Palermo que nous visitions le Museo Evita . Il retrace de belle manière, chacune des étapes de la trépidante vie d' Eva Peron . Sans qu' il n' y paraisse nous avions ce jour là, parcouru de nombreux kilomètres et le retour a été un peu pénible ; si bien

qu' ayant prévu ressortir pour profiter un peu de Buenos Aires  "by night", nous n' en trouvions plus la motivation .

Le bus qui devait nous acheminer vers notre prochaine destination ne quittait la gare routière que dans l' après-midi ... De quoi raisonnablement envisager la visite d' un nouveau quartier de BA  ce matin ; nous convenions de nous rendre dans celui proche, de Puerto Madero .

Puerto Madero, c' est l' ancien port majeur de Buenos Aires . Délaissé parce que trop petit, il est devenu l' un des quartiers les plus mal famés

de la capitale, avant qu' il ne soit récemment totalement réhabilité (et de fort belle manière !) . Nous avons personnellement pris plaisir à déambuler sur ces anciens docks portuaires bordés de part et d' autre, de bassins intérieurs, d' anciens entrepôts transformés en luxueux

lofts, en bureaux ...

Nous empruntions l' élégante passerelle Puente de la Mujer  reliant les docks opposés que les bassins séparaient. Elle nous permettait

d' atteindre la Fregata Presidente Sarmiento, un ancien trois mâts à vapeur de la Marine nationale argentine . Contre quelques centimes

d' euros, nous montions à son bord et le visitions ... Nous y avons passé un agréable moment .

Bye, bye Buenos Aires ... la capitale argentine était parvenue à totalement nous charmer  .

Nous qui n' apprécions pas spécialement les séjours dans les grandes villes, nous jugions celui-ci globalement très agréable !