En rouge, l' itinéraire que nous avons suivi ; en jaune, la partie "retour" de la boucle que nous souhaitions réaliser, mais pour laquelle il semble

qu' il faille obligatoirement posséder un 4x4 (notre loueur nous en a par ailleurs interdit l' accès) ; en vert, l' itinéraire emprunté en bus pour quitter définitivement l' Argentine et rejoindre le Chili . Figurent également sur la carte, les lieux où nous avons dormi (à Salta et Humahuaca) .

Après avoir découvert la région Sud de Salta, nous partions (pour deux jours également) visiter celle s' échappant au Nord, vers les frontières chiliennes et boliviennes . Comme le recommandait notre guide, nous empruntions la ruta de la Comisa (ruta  9) qui passe par la montagne,

car réputée la plus belle . Nous nous y sommes particulièrement ennuyés ... très étroite, très sinueuse et très fréquentée, elle réclame une vigilance particulièrement soutenue ; traversant une épaisse forêt, elle n' offre que peu de perspectives ouvrant sur les paysages environnants . Nous avons mis plus de 3 heures pour parcourir les 90 km qui séparent Salta  de San Salvador de Jujuy . Nous avions initialement envisagé faire étape à Jujuy, mais estimions n' en avoir plus le temps . Nous traversions cependant la ville en voiture sans ne lui trouver spécialement d' intérêt . Jujuy  dépassé, on entamait une série de lacets grimpant à travers la montagne . Nous abordions dès lors, une zone beaucoup plus sauvage, remontant désormais à contre-courant, le lit du rio Grande  encaissé dans la Quebrada de Humahuaca, classée depuis 2003 au Patrimoine mondial de l' Unesco .

Nous nous arrêtions à nouveau non loin de là, au village de Tumbaya .

Nous errions dans ses ruelles pavées bordées de masures assez caractéristiques de la région, construites en adobe .

Sur la place principale, nous découvrions une jolie petite église toute jaune datant de la fin du XVIIIème siècle .

Nous escaladions les collines qui dominent le village et découvrions le cadre magnifique qu' occupe de manière assez étendue, son cimetière aux tombes colorées, éparpillées au milieu de cactus candélabres d' un paysage dénudé .

Un saut de puce plus loin, nous atteignions le village andin de Purmamarca .

D' élégants ensembles de petites maisons basses blanches et ocre s' alignent le long de ruelles en terre battue . De construction traditionnelle, elles ont principalement été bâties en pisé et bois de cactus . Un grand nombre d' entre elles abritent désormais des boutiques de souvenirs,

des cafés, des restaurants, diverses structures d' hébergement ... Purmamarca  est très touristique, elle semble attirer énormément !

Sa place centrale est élégante ; entièrement pavée, elle est entourée de bâtiments blancs formant des arcades . S' y sont rassemblés de très nombreux stands proposant tous le même artisanat local ... de très nombreux touristes les fréquentent . En retrait, la blanche Iglesia Santa

Rosa de Lima  est un peu dissimulée sous les arbres .

Purmamarca  occupe un cadre assez exceptionnel : el Cero de los Siete Colores  (la Montagne aux Sept Couleurs), un défilé rocheux aux

tonalités vraiment très variées : du rouge, du blanc, du beige, du jaune, de l' ocre du mauve, des roses ... elles se déclinent à l' infini !

Empruntant derrière le village le Paseo de los Colorados, nous partions nous balader à pied, vers les montagnes colorées .

Était-ce la peur du soleil qui cognait ? Après avoir quitté la place du village où semblait se concentrer la majorité des touristes, nous étions les seuls à évoluer vers cet univers minéral magnifique ...

Nous étendions la promenade, atteignant, après avoir parfois gravi des sentes assez pentues, de superbes points de vue ...

Nous nous serions volontiers attardés encore un peu plus dans cet environnement coloré de Purmamarca ...  Nous devions cependant nous résoudre à reprendre la route : plusieurs dizaines de kilomètres nous séparaient encore de Humahuaca  où nous avions prévu passer la nuit .

Dans des décors de plus en plus arides, nous découvrions encore de typiques chapelles, d' autres montagnes aux couches géologiques ondulantes et colorées ici baptisées la Paleta del Pintor  (la Palette du Peintre), franchissions symboliquement le Tropico de Capricornio,

assistions à d' étonnantes scènes de la vie quotidienne ...

Bien belle étape que celle effectuée à Humahuaca . Il aurait vraiment été agréable d' y séjourner plus longtemps . Nous serions alors partis explorer un peu plus cette très belle région andine s' étendant aux confins de l' Argentine  et de la Bolivie ... Nous estimions cependant ne pas

en avoir le temps, et dès le lendemain, reprenions notre route en sens inverse, en direction de Salta .

En chemin, nous marquions une intéressante étape dans le village de Tilcara . Nous y visitions au cours d' une belle balade, sa forteresse

(la Pucarà)  datant de l' époque inca et bâtie à des fins stratégiques, au sommet d' une colline .

Cette Pulcarà  a été reconstruite telle elle pouvait l' être à l' époque précolombienne . Elle a pour cela, fait l' objet d' une restauration particulièrement soignée . Nous y découvrions, au milieu de centaines de cactus, un bel ensemble d' habitations en pierre épousant

parfaitement le relief et occupant un espace très étendu .

A l' image de toute forteresse, cette Tilcarà  était avant tout bâtie dans un but défensif . Mais elle était aussi un site religieux ; ainsi y

découvrions-nous un centre sacrificiel, une étrange nécropole dont les tombes en pierre formaient de petits cercles où les morts étaient

placés dans une position fœtale . Nous trouvions cependant très regrettable d' avoir érigé au centre du site, sous la forme d' une pyramide,

un horrible monument commémoratif !

Nous retrouvions la Panaméricaine ; nous obliquions à nouveau vers Purmamarca, avant de nous engager sur la très pentue ruta 52 .

Rapidement cette route s' est élevée ... Elle nous a offert notamment, de magnifiques panoramas sur des vallées asséchées, encaissées entre des parois rocheuses multicolores .

Nous nous élevions jusqu' à franchir à une hauteur de 4 170 mètres, le col de Potrillos . Nous nous étonnions d' y trouver encore quelques habitations de fortune . Outre une activité d' élevage, les riverains du col semblaient ici subsister, grâce à la vente d' articles issus de

l' artisanat local .

Nous basculions, apercevant déjà au loin, tel un mirage, une étendue blanche semblant se répandre à perte de vue ...

Nous avions atteint les Salinas Grandes  : un spectaculaire désert de sel ; en fait, le plus grand salar  d' Argentine !

Dans cet univers tout blanc, la luminosité nous imposait de porter nos lunettes de soleil ... nous protégions également minutieusement de crème solaire, chacune des parties de notre corps susceptibles de se voir exposer aux rayons .

Par endroits, des alignements de bassins emplis d' une eau prenant de beaux reflets bleus témoignaient de l' exploitation de cette immense étendue, dont sont extraits salpêtre, iode, magnésium, chlorure de sodium (le sel à proprement parlé) et lithium .

A l' image de beaucoup de touristes ici de passage, nous nous soumettions dans la bonne humeur, à une petite séance de pauses afin d' essayer

d' obtenir par un jeu de perspectives, quelques photos plutôt rigolotes . Nous ne disposions que du seul GDR Chili  ... Nous vous l' accordons volontiers, utiliser celui évoquant plus spécifiquement l' Argentine  aurait été beaucoup plus pertinent . Nous composions avec ce que nous

avions sous la main . Et puis, le Chili  n' était pas bien loin, nous allions y retourner dès le lendemain !

Mais que font tous ces gens à ainsi se contorsionner sur cette étendue d' une blancheur immaculée ?! Ci-dessous figurent à gauche, le photographe et le support (le GDR reposant sur sa tranche) ; à droite, le résultat final (le sujet paraissant tenir en équilibre sur le support) .

Pour retourner à Salta, nous avions initialement prévu effectuer une boucle passant plus à l' Ouest, par San Antonio de los Cobres  (voir le tracé jaune figurant sur la carte en tête de cet article) . Cet itinéraire traverse parait-il, des paysages extraordinaires . Après que notre loueur nous

l' ait interdit, et ne voulant pas prendre de risques inconsidérés (il semble que cet itinéraire ne soit réservé qu' aux seuls véhicules de type 4x4), nous nous résignions à rebrousser chemin jusqu' à rejoindre Jujuy  par la Panaméricaine . A Jujuy, nous empruntions successivement la ruta

66  et l' autopista 9, l' itinéraire permettant de rejoindre le plus rapidement Salta .

A Salta, nous allions déposer nos bagages à l' Hostal la Reyna  où nous avions préalablement réservé une chambre . Nous avions sélectionné

cet établissement car il était idéalement situé par rapport à la gare routière dont nous partirions aux aurores dès le lendemain matin .

Nous restituions notre voiture de location et une fois encore, allions nous régaler à la Cefira  (voir infos pratiques relatives à Salta) où nous dépensions nos derniers pesos argentins .

Le lendemain, nous suivions cette fois en bus, cette même route empruntée la veille . Nous dépassions Jujuy, Pumarca, escaladions le col de Potrillos, le dévalions jusqu' à atteindre las Salinas Grandes sans ne jamais marquer le moindre arrêt . Nous poursuivions cette fois la route vers el Paso de Jama, un col andin constituant l' une des frontières naturelles entre Argentine et Chili  (voir le tracé vert figurant sur la carte en tête

de cet article) .

Cet itinéraire est vraiment splendide . Nous traversions une région de haute montagne et de hauts plateaux arides, baptisée la Puna . Tour à tour, nous y découvrions, à travers les vitres du bus, de spectaculaires paysages composés de sommets enneigés, de volcans, de lacs, de lagunes salées et de salars ... Magnifique !

Nous atteignions, à 4 280 m d' altitude, le poste frontière del Paso de Jama .

Nous y perdions une bonne heure durant laquelle chacun des passagers du bus se pliaient aux exigences dues aux formalités administratives ...

Le vent balayait ce haut plateau ; malgré un soleil éclatant,  il y faisait particulièrement froid .

Cette fois, nous quittions définitivement l' Argentine ... Nous l' avions parcourue depuis Ushuaia, en passant par la Patagonie, la région des lacs,

Buenos Aires et les chutes d' Iguazù . Nous estimions ainsi, en avoir eu un bel aperçu qu' unanimement et globalement, nous avons beaucoup apprécié . La Grande Escapade  se poursuivrait désormais, et de manière très temporaire au Chili ... Nous le rejoignions à nouveau, après l' avoir quitté en Terre de Feu, distante de plus de 3 500 km vers le Sud  !

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