Les renseignements pratiques concernant cette destination figurent en Page 1 .

Après avoir découvert les chutes d' Iguaçu  côté brésilien, nous partions ce jour, visiter celles d' Iguazù  se situant du côté argentin .

Ce sont bien les mêmes chutes, seuls divergent leur orthographe (et oui, au Brésil, on parle le portugais ; l ' espagnol en Argentine !) et les angles

de vue qu' il est proposé d' y observer . Nous décidions de consacrer la journée entière à cette visite, mais comme nous étions un peu fatigués nous empruntions un bus ne partant que vers 10 heures . A savoir que les bus desservent le Parc  de façon régulière (toutes les 20 min environ), dans une période s' étendant de 6h30 à 19h (de 7h15 à 20h15 pour les retours) .

                         - Le plan d' ensemble  du Parc :

Côté argentin, le réseau de promenades permettant d' admirer les chutes est beaucoup plus étendu qu' au Brésil . Parfaitement modulables, il est possible selon le temps dont on dispose, d' effectuer un ou plusieurs de ces circuits . Si on envisage  en parcourir la totalité, il nous a semblé bon d' y consacrer une journée entière . Sur place, ces différents cheminements sont parfaitement balisés .

Nous y avons personnellement successivement suivi  (repérés sur la carte ci-dessous) :

- le Sendero Verde  (en amont des Inicio Circuitos ; tracé  vert) .

- le Circuito Inferior  (tracé  jaune) .

- le circuit de l' île San Martin  (tracé  rouge) .

-  le Circuito Superior  (tracé  bleu) .

- emprunté le tren ecologico de la Selva  (tracé  orange) .

- le Circuito Garganta  (tracé  rose) .

- retour effectué également en petit train touristique (tracé  orange) .

Après un rapide trajet effectué en bus depuis Puerto Iguazù, ce dernier nous déposait devant l' entrée du Parc . Ses portes franchies, après s' être acquittés du droit d' entrée (réglé en CB : le GDR  mentionne l' opération impossible !), nous visitions le Centro de Visitantes Yvyrà-retà .

Ce petit musée est intéressant : une première exposition propose de découvrir l' écosystème du parc ; une seconde renseigne sur les présences humaines de la région, successivement occupée par les Guarani, les missions jésuites et les colons .

On peut alors, envisager se promener le long du Sendero Macuco . Ce sentier mène à un agréable spot de baignade ayant pour cadre, une piscine

d' eau naturelle alimentée par une cascade : le Salto Arrechea . N' éprouvant pas spécialement l' envie de nous baigner et jugeant que peut-être nous manquerions de temps, nous ne nous sommes pas engagés dans cette balade de 7 km, réputée assez rébarbative et qui allait diminuer de 2 heures minimum, un emploi du temps que nous jugions déjà suffisamment chargé . Le sentier n' étant accessible qu' avant 15 h, on ne peut raisonnablement pas prévoir l' emprunter après avoir parcouru les autres parcours (à faire pensons-nous, si l' on consacre 2 jours à la visite côté argentin) .

Le matin, la plupart des visiteurs se rendent à la Estacion Central  pour prendre le tren ecologico de la Selva  (un petit train touristique propulsé au gaz) . Ils  alimentent ainsi, la queue formée dans l' attente du train passant toutes les 30 min environ . La plupart d' entre eux descendront dès la première station atteinte : la Estacion Cataratas . Personnellement, nous l' atteignions à pied en une quinzaine de minutes, suivant le Sendero Verde  (tracé vert sur la carte) .  Ce sentier traverse une première zone boisée où évoluent de très nombreux coatis .

Nous avions rejoint le point repéré "Inicio Circuitos" sur la carte . Nous pouvions alors choisir débuter par l' un ou l' autre des circuits inférieur ou supérieur . Le Circuito Inferior  donne accès à l' île San Martin  ; il n' est plus possible de rejoindre cette île au-delà de 15 h ; aussi, nous engagions nous prioritairement sur le Circuito Inferior  (le tracé  jaune  sur la carte) ... Nous empruntions une première série d' escaliers métalliques .

Ils nous menaient rapidement, à un très beau panorama d' où nous découvrions un somptueux rideau d' eau ... Waouh !

Long de 1,3 km, le Circuito Inferior  emprunte un réseau assez complexe d' escaliers et de passerelles métalliques . De nombreux belvédères

y ont été aménagés . Ils offrent de somptueuses vues panoramiques sur de sublimes cascades étagées, se jetant les unes dans les autres ...

le dernier de ces espaces aménagés est assez extraordinaire, il permet d' admirer la chute Bossetti  dont on s' approche presqu' à la toucher .

Nous retournions un peu sur nos pas et parvenions à une cabane en bois donnant accès à un sentier dégringolant vers le rio . Il est très important de s' y faire enregistrer et de se voir remettre gratuitement un ticket d' accès à la navette permettant d' atteindre l' île San Martin,

sous peine de devoir tout remonter (ce que nous avons du faire !) . C' est aussi ici que l' on s' inscrit pour l' excursion en zodiac permettant

d' approcher au plus près des chutes : une activité un peu onéreuse, mais réellement très populaire ... cela semble se révéler particulièrement "fun" et vraiment très impressionnant ! Un peu frileux à l' idée de nous retrouver totalement trempés, nous ne l' avons personnellement pas testée .

Approchant les eaux du rio, on accède à gauche, à l' embarcadère des zodiacs conduisant sous les chutes (en débouchaient, des gens trempés de la tête aux pieds !) . Nous prenions à droite, vers celui beaucoup plus paisible des embarcations permettant d' atteindre l' île San Martin .

A noter que cette navette est susceptible de ne pas être assurée en période de hautes eaux .

Après une traversée de quelques dizaines de mètres à peine, le bateau nous débarquait sur une plage où visiblement, il semble agréable de pique-niquer ou encore s' y baigner : plusieurs familles en profitaient !

Après avoir escaladé une envolée de 172 marches un peu raides, nous accédions à un réseau de sentiers menant à différents belvédères permettant d' embrasser de nouveaux autres superbes panoramas.

Depuis l' île, on dispose de la meilleure vue qu' il soit sur le fantastique arc de cercle que dessine le salto San Martin . Haut de 70 mètres,

il se fracasse avec force et dans un vacarme assez incroyable, sur une première plate-forme rocheuse jusqu' à former une seconde

chute dégageant un nuage de vapeur d' eau dans lequel, pour parfaire le tableau, se reflétait un arc-en-ciel ...

Nous empruntions alors, un sentier bien aménagé coupant une forêt tropicale dont la végétation était assez exubérante . Nous débouchions

dans un décor tout à fait singulier que nous n' avions jusqu' alors pas encore abordé, constitué d' un chaos de rochers entre lesquels s' écoulait un cours d' eau .

De nombreux Urubus Noirs  évoluaient à cet endroit précis du Parc . Ce charognard de la famille des vautours, est présent dans presque toute

l' Amérique .

Nous accédions à un nouveau belvédère, celui de la Vista de la Ventana . On y bénéficie cette fois, d' une vue sur les chutes brésiliennes : les saltos dos Mosqueteros  et Tres Mosqueteros, s' étendant jusqu' à découvrir dans le fond, la Garganta del Diablo .

De ce vacarme effroyable parvenaient cependant à percer les cris des amateurs de sensations fortes, copieusement arrosés alors que leur embarcation approchait des chutes au plus près .

Nous quittions l' île San Martin  et remontions le Circuito Inferior   jusqu' à rejoindre le Circuito Superior  (le tracé bleu sur la carte) .

Là encore, nous cheminions sur un réseau de passerelles . Il épouse les contours de la brèche géologique depuis laquelle la majeure partie des chutes argentines se déversent avec fracas dans le vide .

De belvédères en aires de repos, nous dominions successivement, les chutes Dos Hermanas, Chico, Ramirez, Bosseti, Adàn y Eva  et Mbiguà  hautes de 40 à 60 mètres . Au bout du circuit, un dernier belvédère permet de bénéficier d' une vue plongeante sur le très spectaculaire salto San Martin  déjà observé depuis l' île du même nom .

Nous rejoignions la Estacion Cataratas ... Nous allions y emprunter le train de la Selva . Entassés dans de petits wagonnets totalement ouverts,

il nous menait en une dizaine de minutes, à la Estacion  Garganta del Diablo  (le tracé orange sur la carte) . A noter qu' il est également possible de s' y rendre à pied, en empruntant un sentier longeant à travers jungle, la voie ferrée . La balade se révèle néanmoins assez longue et n' offre pas de nouvelles vues sur les chutes . Il nous a semblé que la vitesse réduite du train nous permettait d' appréhender tout aussi bien les paysages, les bruits et les odeurs de la jungle .

De la gare, une passerelle longue  d' environ 1 300 mètres, surplombe les eaux tranquilles du rio Paranà  (le tracé rose sur la carte) .

A aucun moment nous n' aurions pu présager de l' époustouflante scène quasi-apocalyptique à laquelle nous allions assister .

Nous en percevions tout d' abord le bruit ... un grondement assez assourdissant ! Puis, nous en apercevions le nuage vaporeux ...

Ce "chaos" a pour origine cette simple faille géologique s' étant créée dans le lit du rio Paranà ... Elle semblait presqu' anodine comparée à ce que, quelques mètres plus bas, elle engendrait !

Effectivement, cette "échancrure" a donné naissance à une chute abrupte : le salto Union . Depuis ses 80 mètres, elle s' abîme dans la très spectaculaire Garganta del Diablo, une gorge large de 150 mètres, épousant entre Argentine et Brésil, la forme d' un fer à cheval .

Nous restions assez impressionnés par l' étonnante puissance ici dégagée ...

Nous rejoignions à nouveau l' entrée du parc en petit train, d' où nous reprenions un des nombreux bus ramenant à Puerto Iguazù .

Nous allions quitter la ville, le lendemain matin ... un autre long trajet en bus nous mènerait alors jusqu' à Salta, notre ultime étape argentine .

Nous recommandons vivement la visite du Parc  depuis le côté brésilien et argentin, à la seule condition d' y consacrer au moins une journée

et demie . Les envisager sur une unique journée serait vraiment regrettable : parce qu' abordées trop rapidement, on est susceptible alors,

de ne pas apprécier à sa juste valeur, la magie dégagée par ce site merveilleux . Mieux vaut-il alors selon nous, se rendre uniquement du côté argentin .