Nous avions inscrit la visite des chutes d' Iguazù  comme facultative sur le circuit que nous avions prévu suivre en Amérique latine .

Bien qu' épingler sur la liste des sites que nous tenions vraiment à découvrir, nous avions consenti à zapper cette étape si d' aventure, nous

nous estimions en retard sur un programme plus ou moins établi, qui nous permettait d' atteindre l' Équateur en n' ayant recours qu' aux

seuls transports terrestres . La visite de ces chutes nécessitait effectivement de faire un crochet de plusieurs centaines de kilomètres, engendrant une perte de temps mais aussi d' argent, non négligeable . Et puis, il faut bien avouer que nous ne nous qualifierions pas d' "accros inconditionnels" aux cascades et autres chutes d' eau (au cours de notre séjour en Afrique australe, nous ne nous étions pas rendus aux fameuses chutes de Victoria  alors que n' en étions distants que de quelques dizaines de kilomètres à peine !) .

N' accusant pas de retard (concernant le budget, nous avions depuis longtemps consenti à nous en écarter !), nous nous rendions à Puerto Iguazù  où nous résiderions, et depuis laquelle nous fixerions le programme de la visite du Parque Nacional, ne sachant pour l' heure, comment nous procéderions et si nous visiterions les chutes côté argentin et/ou brésilien ?

NB : la visite des chutes est également envisageable depuis  Foz do Iguaçu (Brésil), une métropole dix fois plus peuplée que Puerto Iguazù 

et où parait-il, il est moins agréable séjourner ?!

Nous avions passé une nouvelle nuit dans le bus ... Cela ne nous dérangeait pas vraiment tant les bus argentins nous ont paru globalement

confortables . Pour les trajets nocturnes, nous avons généralement privilégié la catégorie de confort "cama" : nous jugions l' écart de prix avec la

catégorie inférieure ("semi-cama") raisonnable . Il était justifié par des sièges beaucoup plus larges s' inclinant quasi à l' horizontal, la fourniture de couverture et d' oreiller, un service de restauration complet proposé à bord . Nous parvenions ainsi généralement plus détendus à destination, nous permettant dans le cas d' une arrivée matinale, d' y prévoir une éventuelle activité le jour même .

Au terminal de bus de Puerto Iguazù, nous procédions comme bien souvent nous l' avons fait ailleurs : nous nous renseignions sur les possibilités

d' acheminement vers notre prochaine étape (Salta) et y réservions les billets correspondants . Nous prenions également les informations concernant les possibilités d' acheminement en bus, vers le Parque Nacional  tant côté argentin que brésilien . La visite "brésilienne" étant

réputée tout à fait envisageable sur une demi-journée et les horaires de bus s' y prêtant, nous convenions l' effectuer dès l' après-midi .

Il règne à Puerto Iguazù,  presqu' une ambiance de village ; ses rues pavées se terminent en latérite (terre de couleur rouge) avant de se perdre dans la forêt tropicale qu' il occupe . Il nous est paru agréable d' y séjourner . Nous avons apprécié la distance réduite entre le terminal de bus et le lieu où nous étions hébergés (Residencial Noelia) . Elle nous a permis d' effectuer à pied, les nombreux allers et retours successifs qu' entre ces deux points nous avons faits (ils figurent sur la carte ci-dessus) .

Durant notre séjour, alors que le soleil déclinait, nous traversions à pied la bourgade de Puerto Iguazù  jusqu' à atteindre le Hito 3 Fronteras .

Il s' agit d' un belvédère dominant les eaux du rio Iguaçù  et du rio Paranà  (figure sur la carte ci-dessus) . Leur confluent délimite les frontières

de l' Argentine, du Brésil et du Paraguay que nous embrassions d' un seul regard .

Nous n' avions pas spécialement prévu aller au Brésil ... La visite des chutes côté brésilien nous y a invités : elles ne sont distantes de Puerto Iguazù  que d' une vingtaine de kilomètres et nécessitent un passage de frontière . En bus (environ 4 rotations directes journalières), c' est

plutôt rapide et très bien organisé, le chauffeur se chargeant de récupérer l' ensemble des passeports des passagers . Zou ... un tampon supplémentaire sur le passeport : il était pas prévu celui-là !

Le dernier retour étant prévu à 17 heures, il est vraiment impératif selon nous, de se fixer le bus de 12h20 comme ultime limite (celui que nous avons personnellement emprunté) . Celui de 14h impose une visite éclair et ne permet pas de profiter du site (prévoir une marge pour le passage  de frontière, pour l' achat des billets d' entrée, pour les départs des navettes à l' aller comme au retour ...) . Nous avons vu certains visiteurs ayant opté pour ce dernier, devoir rentrer en taxi !

En début d' après-midi, le bus nous déposait à l' entrée du Parc  (elle figure à gauche sur la carte ci-dessous) . Dépourvus de reals  (la monnaie brésilienne), nous réglions l' entrée à l' aide de notre carte bleue ; il est également possible de payer en pesos argentins ou encore en dollars, mais la monnaie est alors uniquement rendue en reals (près des caisses, un ATM est également disponible) . Nous empruntions ensuite un navette (nouveau bus) ... il allait nous mener directement au sentier permettant d' admirer les chutes, et tracé en rouge sur le plan ci-dessous .

Personnellement, nous nous faisions déposer à la dernière station (Estaçào Espaço Porto Canoas) . Nous faisions ensuite le choix de revenir

sur nos pas, jusqu' à l' arrêt Parada Trilha das Cataratas, et d' y prendre une navette suffisamment tôt pour accrocher le dernier bus ramenant

à Puerto Iguazù  . Nous n' entrevoyons pas tout de suite les chutes, mais le bruit qui nous percevions présageait déjà, un spectacle assez grandiose .

Waouh ... puis les chutes se sont dévoilées ! Nous étions en automne, période à laquelle le débit de l' eau est réputé comme étant le plus spectaculaire ; par endroits, les eaux prennent alors, une couleur marron .

Un ascenseur panoramique permet d' atteindre le pied de la tour d' observation de l' Espaço Naipi  sur laquelle nous nous trouvions .

Nous atteignions une longue passerelle que nous longions ... Nous commencions à franchement être mouillés !

Dans un nuage de vapeur d' eau, nous stationnions sous le Salto Union, la plus haute et la plus puissante des chutes (82m) et dominions la Garganta del Diablo ... Cette fois nous étions bien trempés et redoublions de vigilance concernant la sauvegarde de nos appareils photos .

Ci-dessous, le réseau de passerelles permettant de progresser au dessus des eaux et les points de vue aménagés, stratégiquement placés aux endroits  bénéficiant des meilleurs panoramas que nous n' étions pas seuls à fréquenter !

Nous quittions ce réseau métallique et longions désormais, un sentier épousant le relief d' une colline sans qu' à aucun moment, nous ne quittions des yeux, le spectacle époustouflant dont nous gratifiait ces chutes, évaluées au nombre de 150 à 270 selon la saison .

Nous étions parvenus au bout du chemin . Nous faisions désormais face à la majeure partie des chutes argentines, là où demain nous allions nous rendre . Le bruit qu' elles produisaient, se fracassant sur les rochers, était tout aussi impressionnant que le spectacle auquel il nous était proposer d' assister .

Les autres zones du Parc sont privatisées, elles ne sont accessibles qu' en prenant contact avec l' une des agences auprès desquelles on peut pratiquer diverses activités telles du rafting, des balades à pied, en VTT, à bord de zodiacs, de kayaks, d' un train électrique ... à moins que l' on

ne préfère survoler les chutes à bord d' un hélicoptère (compter  tout de même 70 € par personne pour une dizaine de minutes de vol)  .

Nous nous abstenions ... cette simple visite effectuée dans l' après-midi, était parvenue à totalement nous enchanter !

Demain, nous allions nous rendre du côté argentin ... Ce récit figure sur la page suivante !