- San Martin de los Andes (1 nuit, du 19 au 20/04) : Rukalhue Hostel
(43 € / nuit pour 3) . Chambre avec salle de bains, correcte quoiqu' un
peu sombre et vieillotte ; parties communes vastes et agréables ; accès
cuisine ; wi-fi correct ; accueil très sympa et décontracté ; bon petit-
déjeuner inclus .
- San Carlos de Bariloche (1 nuit, du 20 au 21/04) : Hotel Internacional,
(39 € / nuit pour 3). Tout à fait impersonnel, mais très correct ;
idéalement situé, en plein cœur de la ville ; wifi et ordinateurs mis à
disposition ; très bon accueil ; tarif attractif incluant un petit déjeuner
très copieux servi sous forme de buffet .
- El Chaltén - Bariloche : bus (trajet environ 28 h ;
coût : 111 € par personne) .
- Gare routière de Bariloche - Centre ville de Bariloche :
bus (0,60 € / personne) .
- Location de voiture 2 jours (82 € ; carburant : 33,50 €)
- Centre ville de Bariloche - Gare routière de Bariloche :
taxi (3,60 €) .
- Bariloche - Buenos Aires : bus (trajet environ 25 h ;
coût : 104 € par personne) .
Après avoir passé la nuit dans le bus, nous arrivions très tôt à Bariloche, . Nous décidions alors de louer une voiture et de nous lancer sans plus tarder sur la route des Sept Lacs . Les loueurs sont très nombreux à Bariloche et l' écart de prix que nous y observions, méritait vraiment que nous consacrions un peu de temps à comparer les différentes offres .
Nous récupérions finalement une Fiat Siena . Bien que récent, ce modèle ne dispose d' aucune commodité équipant désormais en série, les véhicules vendus en Europe : pas de fermeture centralisée, pas de lève-vitres électriques ... Qu' importe, nous étions plutôt à l' aise, et
disposions d' un très large coffre pouvant très facilement accueillir tous nos sacs !
Sur deux jours, nous avons suivi le circuit présenté ci-dessous : en J-1, la Route des 7 Lacs (repérée 1 sur la carte) et nuit à San Martin de los Andes ; en J-2 : le Paso Cordoba, el Valle Encantado (repérés 2 sur la carte) et Circuito Chico (repéré 3 sur la carte) .
Quittant Bariloche, nous longions dans un décor de steppes sauvages, la rive nord du lac Nahuel Huapi . En toile de fond, nous observions les sommets déchiquetés de belles
montagnes enneigées .
La route nous conduisait à Villa la Angostura, une station de villégiature plutôt assez chic (elle abrite le manoir normand, ancienne résidence présidentielle où notamment, la famille Péron venait passer ses vacances) . De luxueuses boutiques, des bars, des restaurants, des salons de thé et de petites fabriques de chocolat occupent des petits chalets bâtis en rondins de bois ... associées à l' animation qui y règne, ces constructions confèrent au "centre-ville", une atmosphère "propre" et bourgeoise qu' en Argentine, nous n' avions pas rencontrée jusqu' alors .
Un peu excentré, , nous atteignions, sur les rives des eaux translucides du lac Nahuel Huapi, son joli petit port . Il semble être le point de départ de bien belles balades pour ceux qui voudraient partir à la découverte de la forêt d' Arrayanes .
Le long de la Ruta 40 que nous avions désormais retrouvée, les postes d' observations sont nombreux . Ils offrent de beaux panoramas sur les
lacs Espejo, Correntoso, Villarno, Falkner, Hermoso, Machonico et Lacar successivement rencontrés . Nous y marquions systématiquement un arrêt . Nous longions alors la
Cordillère et passions très proche de la frontière chilienne (nous suivions le parcours repéré 1 sur la carte) .
Découvrir au Nord de la Patagonie , de tels paysages sauvages composés de lacs, de montagnes et de forêts de sapins était réellement surprenant . Nous pensions qu' ils pouvaient se révéler vraiment spectaculaires aux "non-coutumiés" ; personnellement, ils n' étaient pas
sans nous rappeler ceux qui nous étaient familiers, rencontrés dans nos régions françaises alpines ou bien encore celles de la Suisse, de
l' Italie ou de l' Autriche .
Puis la route piquait sur San Martin de los Andes, une autre station de villégiature plutôt huppée de la région ...
Dans un cadre assez exceptionnel, elle occupe une situation privilégiée sur les rives du lac Lacar .
En ce week-end de Pâques, nous craignions un peu de ne pas y trouver de place où dormir !
Les rues commerçantes de la petite cité étaient effectivement particulièrement animées, mais il restait une chambre pouvant nous accueillir dans le premier établissement où nous nous sommes présentés . San Martin de los Andes constitue le camp de base idéal pour tous ceux voulant aller se balader dans le Parque Nacional Lanin parcouru par de très nombreux sentiers . On y pratique également des activités telles
le canoë, le rafting, la balade à dos de cheval ... Il est aussi le point de départ de l' ascension du spectaculaire volcan Lanin .
Personnellement, nous jugions ne pas en avoir le temps ! Nous nous contentions d' y visiter La Pastera (Museo del Che), un hangar en bois
où Ernesto Guevara trouvait refuge au cours de sa traversée en moto du continent sud-américain ; un épisode de la vie du Che, retracé dans
le film Carnets de Voyage (un peu mythique pour nous !) . Euh ... Bof la visite !
Le lendemain, nous nous rendions jusqu' à la célèbre station de ski du Cerro Chapelco rapidement accessible depuis San Martin de los Andes . Nous ambitionnions y découvrir
la silhouette parfaite, en forme de cône, que dessine le volcan Lanin culminant à 3 747 m d' altitude ... La couche nuageuse recouvrant les sommets ne l' a malheureusement pas
permis .
Nous empruntions désormais une piste poussiéreuse et assez roulante menant jusqu'au Paso Cordoba . Située dans cette même région des lacs, elle traversait des paysages que nous jugions plutôt arides, bien différents de ceux que nous découvrions la veille .
Nous avions déjà roulé de nombreux kilomètres ... Sur un plateau, dans un environnement totalement sauvage, nous nous questionnions sur la présence de plusieurs dizaines d' habitations ? ! Résidences principales ou secondaires ? Existait t' il ou avait t' il un jour existé, une quelconque activité locale ? Laquelle ? Autant de questions demeurées pour nous, sans réponse .
Nous gravissions désormais les pentes du Paso Cordoba . Les décors dépouillés, magnifiés des couleurs d' automne, étaient réellement
sublimes ... Cela grimpait fort désormais !
Nous atteignions le sommet du col . Sur une piste plus pentue, plus tortueuse et beaucoup plus cassante, nous basculions sur l' autre versant .
La végétation y était plus éparse encore (parcours repéré 2 sur la carte) !
Nous traversions alors el Vale Encantado (la vallée enchantée) parsemé d' étonnants blocs de rochers façonnés par des siècles d' érosion et pour lesquels avec un peu d' imagination, il était facile d' associer des silhouettes d' animaux, des formes humaines ...
Les derniers kilomètres jusqu' à rejoindre la ruta 237 n' en finissaient plus . Ils s' effectuaient sur une piste totalement défoncée que nous souhaitions désormais quitter . Il n' est pas sûr qu' engagés dans le sens inverse, nous n' ayons pas fini par faire demi-tour (ne sachant qu' elle devenait ensuite beaucoup plus roulante !) .
Il pleuvait fort, alors que nous regagnions la ruta 237 . Les premiers kilomètres que nous y suivions, nous réservaient encore de bien beaux panoramas sur le rio Limay dont la route épousait les méandres ...
Nous disposions de la voiture toute la journée encore . Il était tôt lorsque nous parvenions à San Carlos de Bariloche (plus communément
appelé Bariloche) . Malgré l' intensité de la pluie qui redoublait, nous convenions de nous rendre à une vingtaine de kilomètres à l' Est de
la ville, afin d' y effectuer le Circuito Chico .
Le Circuito Chico (repéré 3 sur la carte) permet de partir à la découverte de la péninsule Llao llao située sur le lac Nahuel Huapi .
Initialement, nous avions prévu faire ce circuit à vélo : nous le déconseillons . Tout d' abord, parce que la route qui mène au départ de ce
circuit est passante et dangereuse, mais aussi parcequ' ensuite, mieux vaut-il avoir une excellente condition physique pour avaler les impressionnantes rampes rencontrées sur le parcours . La pluie nous en a personnellement dissuadés ... Tant mieux !
En amont du circuit, un télésiège permet d' atteindre le sommet du Cerro Campanario qu' il est également possible de gravir gratuitement à pied (prévoir alors, une trentaine de
minutes) . Il couvre une vue panoramique étendue et réputée magnifique sur le lac Nahuel Huapi et les sommets andins alentours ... la météo du jour nous y a hélas, fait
renoncer !
Engagés sur le circuit, la route offre de très belles vues panoramiques sur les lacs Nahuel Huapi et Moreno, la
péninsule Llao Llao et les îles Victoria et de los Conejos ... Il aurait été
tentant de s' y attarder un peu plus à pied : de nombreux sentiers invitant à la balade !
Posé sur une péninsule, nous y distinguions le Llao Llao, un hôtel cinq étoiles magnifique, faisant ici, figure de véritable symbole . A l' image un peu
de l' ensemble de cette région si singulière de Patagonie, sa silhouette nous inspirait plus, un établissement
germanique ou autrichien ...
Nous longions une fois encore les rives du Nahuel Huapi pour
rejoindre Bariloche .
S' y alignent une succession assez impressionnante d' élégants hôtels construits souvent
sous le même modèle : celui des chalets helvètes, mariant harmonieusement pierre et bois . Il n' est vraiment pas surprenant que la région de Bariloche ait été
surnommée la "Suisse Argentine" .
Nous ne repartions de Bariloche qu' en fin d' après-midi de ce troisième jour . Aussi avions-nous envisagé nous rendre en matinée, au sommet du Cerro Campanario (déjà cité ci-dessus) . Une fois encore, la météo s' y était opposée ! Nous nous baladions donc dans la ville (notamment dans les nombreuses boutiques de chocolat dont elle s' est fait une spécialité) et sur les rives du lac . Nous errions un peu en peine, car San Carlos de Bariloche n' était pas spécialement parvenu à nous séduire . Son côté "alpin" était trop marqué, si bien qu' il pouvait nous sembler artificiel ; certainement était-il trop en décalage avec les images que nous nous étions faits de la Patagonie et de l' Argentine .
A nouveau, nous attendait un long trajet en bus ; nous allions définitivement quitter cette étonnante Patagonie à travers laquelle nous sinuions entre Chili et Argentine depuis plus de trois semaines déjà . A l' issue de plus de 25 heures de trajet nous arriverions demain à Buenos Aires, la capitale argentine ... il était certain que nous allions y vivre de toutes autres nouvelles fabuleuses expériences ...